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TECHNIQUE D’ÉCRITURE  ༄  PRÉPARER  ༄  ÉCRITURE

LE SYNDROME DE LA PAGE BLANCHE

PAR SARAH  ༄  19 SEPT 2021

❖   Le syndrome de la page blanche, qui porte aussi le nom de leucosélidophobie, est en fait un trouble psychique qui touche les écrivains ou les artistes en général. Ce trouble se présente sous la forme d’une impossibilité de commencer ou de continuer une œuvre. PS : le terme leucosélophobie est un barbarisme du mot « leucosélidophobie ».

Si tu étais incapable, jusqu’à aujourd’hui, de mettre un mot sur cette période que tu rencontres souvent et qui t’empêche d’écrire, alors voici ta réponse : tu es en fait touché par le syndrome de la page — le fameux, dit-on ! Pas de panique : ce trouble est souvent éphémère et ne dure jamais bien longtemps. Mais si tu es touché par ce syndrome, c’est pour une bonne raison.

QU’EST-CE-QUE C’EST ?

De la frustration et l’impression de n’être plus capable d’écrire. C’est ça, la leucosélidophobie. C’est lorsque tu as la volonté tellement grande d’écrire un texte parfait que toutes les idées qui te viennent te paraissent ennuyantes à mourir, et donc systématiquement mauvaises. Et ça, à tel point qu’au bout d’un moment, il ne t’es plus possible d’avancer. Souvent, il existe deux cas de figure : soit tu bloques au moment d’entamer une nouvelle œuvre, soit tu ne parviens pas à terminer ce que tu as déjà commencé. 

Il existe des contextes différents qui provoque ce trouble, cela peut être à cause :

⊞ D’une situation complexe dans laquelle se trouvent tes personnages et que tu ne parviens pas à régler
⊞ D’une surdose de stress et d’anxiété à vouloir « trop bien faire »
⊞ D’attentes face auxquelles tu n’arrives pas à gérer ton temps
⊞ De ta vie personnelle ; parce que oui, l’art est directement relié au mental
⊞ D’une perte totale de confiance en soi

Les raisons sont nombreuses et elles dépendent généralement de l’individu touché. Ce qui est sûr, c’est que ce trouble touche tout le monde et qu’il ne faut pas en avoir peur, il finit par disparaître avec le temps. La preuve : j’en ai déjà vécu !

QUE FAIRE CONTRE LA PAGE BLANCHE ?

D’abord, ne pas paniquer. Ensuite, comprendre pourquoi on bloque à ce point. Comme je le dis plus haut, il y a forcément une raison qui explique cette interruption soudaine, ou cet empêchement. Pour t’aider dans cette enquête, voici mes conseils :

Ne pas prendre peur 
La première étape dans ce genre de situation, c’est éviter à tout prix de paniquer et de se dire que c’est la fin. Dans le cas contraire, ta peur va grandir et tu vas finir par abandonner ton texte. Encore pire : cet abandon peut mener à une dépression dont il te sera difficile de sortir. Ca te semblera peut-être très « drama-queen » de littéralement paniquer pour quelque chose d’aussi futile, mais dis-toi que pour certains artistes, cette absence peut devenir très sérieuse. L’art est une activité qui est directement reliée à notre mental. Elle connecte notre inspiration à notre vie, à nos rencontres, à ce qui nous entoure. C’est le monde dans lequel nous vivons et les gens qui nous entourent qui nourrissent notre art. Donc, évidemment, quand tu n’écris plus parce que tu n’y arrives pas, cela peut devenir frustrant et effrayant. C’est pour cette raison qu’il faut rester calme et commencer par chercher le motif de cette page blanche.

En général, c’est le sentiment de peur qui nourrit ton incapacité à écrire et qui te pousse à rester fermé à l’éventualité de reprendre. C’est comme les autres syndromes, en fait. La confiance en soi fonctionne de la même manière. Plus tu en as peur et moins tu avances. C’est la même chose pour le syndrome de la page blanche. De toute façon, tous les auteurs rencontrent cette période un jour ou l’autre. Personnellement, je l’ai déjà vécu plusieurs fois et je suis quand même parvenue à le reprendre à chaque fois.

Se laisser du temps
Peu importe ce que les autres te diront, l’écriture est une tâche ardue, difficile et même fatigante par moment. Il suffit qu’une scène soit difficile, ou une émotion pesante, et c’est nous-même en tant qu’individu qui sommes touchés. Parce que l’écrivain est multiple : auteur, acteur et spectateur. Il gère entièrement et seul le bal de nœuds entrelacés, d’émotions complexes et de situations diverses. Et tout ça, ça prend beaucoup de temps.

Pour un auteur, le temps est subjectif. On ne sait jamais combien de temps on va mettre pour écrire une œuvre. Deux semaines, trois mois, quatre ans… Va savoir ! 

Pour le syndrome de la page blanche, c’est exactement pareil : il faut prendre le temps, non seulement pour toi-même mais aussi pour ton œuvre. Tu dois profiter de cet arrêt pour respirer et comprendre ce qu’il se passe. C’est la meilleure option, tout simplement parce qu’elle te permettra de mettre de l’ordre dans ton esprit, de laisser poser ton texte s’il est déjà entamé et de nourrir ton imagination. On a tendance a trop souvent sous-estimer la page blanche, parce qu’elle permet véritablement de prendre une pause.

Se discipliner
Se discipliner, c’est seulement après la pause. Parce que tu t’en doutes bien, on ne guérit pas sans quelques efforts. L’astuce, c’est d’y aller tout en douceur et à ton rythme.  Pour reprendre les rênes de ton projet, sans abandonner ni sans en faire trop dès le début, tu dois t’apprendre à te discipliner pour créer une habitude qui te permettra de surmonter cette période.

La meilleure technique, c’est de préparer un planning sur deux semaines : tu décides d’écrire, disons, quarante minutes pendant trois jours. Puis les trois jours suivants, tu ajoutes dix minutes, puis les trois jours suivants, tu ajoutes encore dix minutes. Lorsque tu auras trouvé un bon rythme sur au moins trois semaines, tu verras que la rédaction te paraîtra bien plus naturelle. Tu te poseras naturellement pour écrire sans te forcer. C’est la magie de l’écriture, quoi ! 

Avoir un rythme évolutif
Sache, de toute façon, que le premier jet d’une œuvre fait toujours office de planche noire. Cela signifie qu’elle sera forcément imparfaite avec bon nombre de défauts. Et parfois, écrire quelques scènes à droite et à gauche suffit à faire avancer une œuvre, puisque le tout sera reconstruit plus tard sur de meilleures bases et pour être finalement amélioré. N’ait pas peur de mal écrire. De toute façon, tu es la seule personne à te trouver face à ce premier jet : personne ne pourra le juger. Dans tous les cas, il faudra repasser par une réécriture, une relecture puis une correction, donc ne te brime pas…

Si j’ai un dernier conseil à te donner, et celui-ci est très primordial (et surtout, je le dis par expérience) : n’envoies jamais ton tome 1 à une maison d’édition sans avoir terminé d’écrire le tome 2 (ahah) ! 

COMMENTAIRES

2 Commentaires

    • Sarah

      Oh, thank you very much! I’m glad you like this article.
      Don’t be frightened by the blank page: everyone faces it. I advise you to do as I indicate in the article: impose specific hours on yourself. And if not, write only a few words, then a few sentences, etc.

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SARAH

Véritable couteau-suisse qui alterne entre de multiples activités, j’ai créer ce blog afin de partager mes découvertes, mes recherches et mes projets. J’espère également faire de belles rencontres 🌻

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J’aurais dû prier pour ne jamais naître. Parfois, les choses ne se passent pas comme on le voudrait. Moi, j’ai su que j’avais tiré ma mauvaise carte quand mes parents se sont effondrés sous mes yeux en m’abandonnant. La fin du jeu est marquée au sang sur mon front, un mauvais « game over » lourd à porter. Je suis devenue un animal dépourvu de pattes et je sais que je perdrai à ce jeu qu’est la vie.