Hello toi ! Je reviens quelques jours plus tard après que le concours Fyctia « Octobre Rose » ait commencé. Comme je te l’avais promis dans l’article précédent, aujourd’hui je reviens vers toi afin de te montrer ma préparation et d’aller plus en profondeur dans mon programme d’écriture. Mais avant de lire cet article, je t’invite à lire le premier épisode.
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METTRE EN LUMIÈRE CE QU’IL Y A À FAIRE
Ce n’est pas une nouveauté, mais quand on s’apprête à se lancer dans un projet d’écriture, qu’il soit gros ou qu’il ne le soit pas, il faut se préparer. L’objectif est de lister les tâches, de la plus à la moins cruciale. Ensuite, il faut insérer ces tâches dans ton planning pour ne pas te retrouver débordé. Par exemple, je prépare toujours mon planning sur l’application Notion. Enfin, beaucoup moins depuis que j’ai découvert MeisterTasks, que j’utilise beaucoup plus souvent désormais. Sache aussi qu’il est toujours bon d’avoir quelques jours d’avance, juste au cas ou ! Aussi, comme tu as pu le lire dans l’épisode 1, ici, nous étions dans le cas d’une nouvelle donc les règles étaient très différentes de celles que l’on dispose habituellement.
LIRE LE RÈGLEMENT
La première étape, c’est de lire attentivement le règlement, donc. Fluoter les termes qui t’intéresse, comme le nombre de mots minimum et maximum ou les mots clés, par exemple. Pour le concours Même à l’ombre, les cigales chantent, les termes importants étaient « après la maladie, renouveau, feelgood, deuxième vie, bonheur, plaisir, vie, romance ». Cela peut sembler beaucoup pour certaines personnes mais bien au contraire, plus tu as une idée précise de ce que l’on attend, et plus tu trouveras l’idée de ton oeuvre.
FAIRE UN BRAINSTORMING
La deuxième étape est de faire un brainstorming. Sur internet ou sur papier, il faut toujours (toujours !) avoir au moins quelques idées jetées à droite et à gauche. Faire cela permet de te mettre une limite et t’empêche ainsi de partir trop loin ou de changer d’idée à tout bout de champ. Le brainstorming permet aussi de développer des idées que l’on avait mises de côté, pour nous mener à des points plus étonnants. Voici un exemple de celui que j’avais fais :
Comme tu peux le voir, j’ai séparé le projet en segments précis afin de trouver une ligne directrice pour la rédaction de ma nouvelle. L’avantage avec ce concours, c’est que le format de la nouvelle ne demande pas autant de travail et de réflexion que pour un roman (la preuve, je l’ai écrite en deux jours !).
LES OUTILS
La troisième étape (la dernière !), est de préparer les outils dont tu auras besoin pour la suite. Parce que oui, il ne suffit pas juste de faire un brainstorming et de se lancer directement dans la rédaction. Viendra ensuite la création des personnages, de la trame narrative puis du speech qu’il faudra écrire.
Et chacun ses outils, car cela dépend entièrement de toi. Personnellement, voici ce que je vais utiliser : les Kitchapters et ma fiche personnage. D’un point de vue totalement personnel, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’avoir besoin de plus (tel qu’une fiche chronologique, par exemple). Ici, nous sommes sur une nouvelle qui doit durer six chapitres, donc en quelques lignes, la trame est facilement repérable.
❖ dans l’épisode 1, je t’ai parlé de l’Ecrivologue en t’expliquant que je l’utiliserais très probablement. Il se trouve que c’est un énorme projet en préparation et je ne l’ai pas du tout terminé, ni commencer le montage. Donc je te laisse imaginer le travail que cela demande, ahah ! Enfin bref, il ne sera pas encore accessible pour le moment, mais bientôt !
⊕ Télécharger les KITCHAPTERS
Les Kitchapters (je les appelle ainsi parce que je ne trouve pas de nom adéquat…) sont des petites fiches que l’on découpe et qui servent à deux choses : à la préparation de ce que l’on s’apprête à écrire et à l’étape de correction avec quelques statistiques. J’ai développé ces fiches de sorte à ce qu’elles soient utilisées avant tout pour les concours Fyctia (mais on peut très bien l’adapter au Nanowrimo, par exemple). La fiche personnage, elle, s’adapte naturellement. N’importe qui peut l’utiliser mais attention ! Il ne s’agit pas d’une fiche avec des descriptions précises et banales. C’est la technique Small Path « petit chemin », une technique d’invention de personnage que j’ai inventée dans le but de gagner du temps.
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CRÉER SES PERSONNAGES
Maintenant que nous avons nos informations principales, je dois passer à la création de mes personnages. Alors, pour être totalement honnête, je savais déjà comment allait être ma protagoniste, mais beaucoup moins pour le second personnage. C’est un blocage que j’ai assez souvent, de valoriser l’un des deux personnages principaux et de laisser l’autre avec moins de détails et moins de travail (et après on s’étonne qu’ils se ressemblent…).
Donc, mon gros objectif était de créer deux personnages bien distincts. Je ne l’ai pas fait, mais je te conseille dans le cas où tu écris un roman de faire un brainstorming (surtout si tu te lancez dans une saga, par exemple). Ici, j’ai donc utilisé deux fiches personnages pour deux protagonistes : Olga et Gabrielle, deux prénoms que je voulais utiliser depuis un moment déjà. (La fiche personnage « Small Path » est aussi disponible en version petite dans la page ressources !). L’avantage de la fiche Small Path, c’est qu’on ne cherche pas à aller dans les détails avec cinq pages qui se suivent. L’objectif de ce template est de résumer la globalité du personnage, ainsi tu as les détails principaux et la fiche peut même être accrochée, comme un tableau de rappel, si vous voulez.
⊕ Télécharger LA FICHE PERSONNAGE « SMALL PATH »
LA TRAME NARRATIVE ET LES ESSAIS
Tu le sais aussi bien que moi, en tant qu’auteur, la trame narrative est essentielle dans un récit. On ne le comprend pas forcément quand on est débutant. Mais en écrivant, en s’apercevant que nos romans ne se finissent pas, ou en lisant d’autres auteurs, on se rend compte qu’il est particulièrement difficile d’avancer sans trame. C’est comme marcher sur place, en fait. Comment avancer, dans ce cas ?
Pour créer une trame narrative, il existe beaucoup (vraiment beaucoup) de méthodes. Je te promets de les lister dans un futur article, mais pour aujourd’hui, nous allons simplement utiliser le site de Mindmeister, un logiciel en ligne de map. Ils proposent des formats préfaits, mais il est également possible de partir d’un plan totalement vide. C’est de ça que je suis partie, pour en faire une chronologie des chapitres : en six chapitres, il est assez simple d’esquisser une trame qui ne dure pas longtemps. Le gros problème avec la nouvelle, c’est qu’il ne faut pas aller dans les détails, faire attention aux nombres de mots et puis, surtout, parvenir à attiser la curiosité du lecteur avec seulement quelques chapitres assez courts.
Une fois que ta trame est terminée, il reste une chose essentielle : c’est le résumé de ton livre. Il n’apparaîtra peut-être pas sur une quatrième de couverture, mais il sera d’autant plus visible sur un site. Tu dois attirer l’œil du lecteur avec une couverture (colorée de préférence, qui se démarque des autres) et un titre qui fasse sourire ou qui pousse le lecteur à se questionner. En général, je préconise plutôt d’écrire plusieurs résumés, deux au minimum, et de voir ce que tu préfères. Personnellement, j’ai testé ces deux exemples et je les ai ensuite fait lire à des proches (tel que pour le choix du titre).
Comme tu peux le voir, j’avais à peine fini le premier que j’ai aussitôt changé. Étant donné que c’était une fiction feel-good, je voulais vraiment quelque chose qui se démarque et qui reste dans le thème, donc un résumé aussi « fade » ne me plaisait pas. Le résumé actuel est bien mieux mais il n’est pas parfait. Je ne sais pas si j’aurais l’occasion de le changer (je ne pense pas, vu qu’il y aura plusieurs nouvelles), mais si je ne suis pas qualifiée, je prendrais le temps de le modifier.
Désormais, nous avons le titre, la couverture, la trame narrative et le résumé. Je ne parle ni du titre, ni de la couverture parce que ce sont deux choses qui sont purement personnelles. Mais si tu le souhaites, j’ai déjà écrit un article sur comment trouver le titre de son œuvre, en sachant que dans le cas d’un récit feel-good, il faut s’attendre à quelque chose de décalé et vivifiant. Quant à la couverture, tout dépend si vous la faites vous-même ou non. Ce qui est sûr, c’est que sur canva, beaucoup de choix sont proposés et si vous êtes plutôt à l’aise avec le graphisme, vous parviendrez à faire quelque chose qui vous plaît.
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Voici un exemple grandeur nature de ma couverture : sache d’ailleurs que ça m’a pris un certain temps pour en arriver à ce résultat (pas fou, je le sais), mais les autres étaient encore pire !
ET APRÈS ?
Et après, on commence la rédaction, tout simplement. On garde notre trame près de nous, nos fiches personnages, un carnet et un stylo si des idées nous viennent pendant notre sommeil et on passe à l’attaque. Attention aux mots max et min, bien sûr. On prend son temps et on reste dans les idées qu’on s’est fixées.
Quelques conseils pour Fyctia :
⊞ Surtout, surtout, SURTOUT, arriver à l’heure !
⊞ Publier dès que le concours est en ligne
⊞ N’hésite pas à te faire de la pub, à en parler autour de toi
Le dernier point est important parce que Fyctia, c’est un peu comme Wattpad : si l’œuvre n’a que 10 vues, on ne va pas la lire. Tandis que si celui de dix places devant en à 10K, c’est sûr qu’on va se tourner vers elle. Ce n’est pas une question de talent mais plutôt de « vague ». Beaucoup de gens sont allés sur une fiction avec de hautes statistiques parce qu’elles pensaient que ce serait bien, mais ça ne garantit pas pour autant la qualité de l’œuvre.
Par exemple, je suis en deuxième position (enfin, techniquement je devrais l’être mais le site bugue pas mal donc des fois, je suis troisième ou quatrième) uniquement avec de la pub. Les premiers jours sont les plus importants, surtout pour une nouvelle, car c’est à ce moment que tout se joue, que tout le monde lit et cherche les pépites. Initialement, j’étais sixième, mais je suis parvenue à remonter et j’ai même été première pendant un moment. Mais celle de devant moi à plus de statistiques parce que tout le monde va la lire elle.
Ce n’est pas une plainte, bien sûr. Je trouve juste ce système un peu triste parce que cela signifie que les gens lisent simplement à partir des vues et des votes, et non parce qu’un résumé ou une couverture les intéresse. Donc les premiers vont percer, mais par ceux de derrière puisque personne ne les lira.
Heureusement, à l’occasion de ce concours, ce ne sont pas les votes qui comptent mais le jury qui qualifie le ou la gagnante. Donc il se peut très bien que ce soit une œuvre d’à peine vingt vues qui gagne, et je trouve ça vraiment cool. Ce ne sont pas les statistiques qui décideront, et ça fait du bien !