
La description morale d’un personnage

TECHNIQUE D’ÉCRITURE ༄ PRÉPARER ༄ ÉCRITURE
la description morale d’un personnage
PAR SARAH ༄ 24 OCT 2021

Après avoir abordé le sujet de la description physique d’un personnage dans un autre article, aujourd’hui sera la description morale. Parce qu’un personnage, c’est très long à créer et cela demande bien plus de temps que l’on ne croit.
En effet, autant le physique du personnage peut se montrer simple si on le souhaite, autant le caractère et la description morale sont des étapes importantes. Ce sont des éléments-clés qui se répercutent obligatoirement sur les actions de ton personnages, sur ses opinions et sur ses pensées.
Par exemple, un personnage taciturne et solitaire n’acceptera pas de sortir avec un garçon aussi facilement que s’il était ouvert et amoureux. L’objectif de cet article est de te montrer qu’il faut prendre le temps pour créer le caractère de son personnage et le faire méthodiquement.
⊕ Lire aussi LA DESCRIPTION PHYSIQUE DU PERSONNAGE
⊕ Lire aussi L’IMPORTANCE DU PERSONNAGE DANS UN RÉCIT
CHERCHER LA PERSONNALITÉ DU PERSONNAGE
Hé oui, c’est comme pour tout, il faut d’abord savoir ce que tu veux vraiment. On ne peut pas se lancer dans une rédaction en se disant « mon personnage sera gentil, doux et un peu timide. Point. ». Non, ça ne suffit pas. Il faut développer, mettre de la vie dans tout ça. La langue française propose tellement de jolies choses – des termes florissants, des synonymes, il faut les utiliser !
Tu dois réfléchir à comment tu vas le construire, quels seront ses envies, ses rêves, ses appréhensions. Le but est de rassembler un maximum d’informations, ou au moins les plus précises. Il existe plusieurs méthodes, dont la méthode Small Path que j’ai expliqué dans un autre article et qui vous permet de faire une fiche personnage courte, simple et succincte. Ce que tu cherches sur ton personnage en quelques points, c’est :
⊞ Ses traits de caractère,
⊞ Ses expressions,
⊞ Sa façon d’être,
⊞ Son histoire,
⊞ Ses relations aux autres,
⊞ La perception qu’ont les autres de lui,
Il existe également un site appelé 16personnalities, qui est un site de personnalité gratuit. Il sert initialement pour soi-même pour t’aider à trouver quel est le type de ta personnalité. Mais c’est un bon moyen de création si on le souhaite : en répondant à d’autres réponses que les tiennes, tu peux créer des personnages grandeur nature et, surtout, qui paraîtront vrais et réels.
Voilà un exemple concret. Par exemple, pour ma protagoniste de « Smile in the Darkness », qui s’appelle Evelyne, j’ai besoin de mettre des mots sur son caractère et sa moralité. Pour cela, je vais aller sur 16personnalities, et je vais répondre au test en imaginant ce que mon personnage aurait pu répondre. Ainsi, le site va me donner un descriptif détaillé de sa personnalité.
L’utilisation de 16personnalities peut aussi se faire pour l’envie du hasard. Tu sais, choisir des réponses selon une envie, au hasard, ou selon une méthode qui te sera propre, et ainsi en sortira un personnage.
Le gros point positif de ce test en ligne, c’est qu’il est très précis et offre des descriptions complètes. Rien n’est hasardeux, et c’est ce qui bien. De toute manière, on ne pourra pas nier son efficacité : beaucoup de gens ont été séduits par le site et l’affirment encore aujourd’hui
LA COHÉRENCE DU PERSONNAGE
Ensuite, il faut être cohérent. Parce que créer un personnage, c’est bien et c’est beau, mais ce n’est pas tout. Surtout, le plus important, c’est qu’il soit concret, vivant, réaliste ! Que ce soit sur le long ou le court terme, il peut arriver que votre personnage soit susceptible de passer par une évolution à la fin de votre roman. C’est également aussi un parti pris à prendre : les défauts et les qualités que tu lui donneras devront s’adapter à son évolution. Un personnage méchant peut s’adoucir après un traumatisme. Mais attention à ne pas aller dans le « trop » ou d’accélérer la chose à tel point que ça n’aurait plus aucun sens. Donc, pour réussir un personnage, il faut le décrire un maximum ou, au moins, dans les grandes lignes.
En tant qu’écrivain, il faut savoir saupoudrer les informations que l’on tient entre nos mains et savoir choisir entre ce qui est indispensable à l’intrigue (par exemple, le personnage A est renfermé sur lui-même à cause d’un accident qui va ressurgir). L’objectif, ce n’est pas de tout expliquer directement dans le récit. Loin de là, il faut donner à le lecteur ce qui lui importe vraiment.
Pour t’y aider, il y a le « vouloir » et le « besoin ». Le « vouloir » est ce que le personnage désire et comme la motivation est souvent la clé d’un personnage intéressant, c’est d’autant plus essentiel car il en a conscience. Le « besoin » est, au contraire, ce qui manque dans la vie du personnage. C’est comme une prise de conscience à surmonter, en fait.
LE METTRE À L’ÉPREUVE
Finalement, pour terminer cette description de personnage, je pense que le mieux est de le mettre à l’épreuve. J’entends par là qu’il doit se confronter à des situations qu’il serait susceptible de traverser, des situations positives comme négatives.
Voici quelques exemples de situations. Demande toi ce qu’il ferait, ce qu’il dirait ou comment il réagirait dans le cas ou :
⊞ Un membre de sa famille/ses amis vient de décéder.
⊞ Un ultimatum l’oppresse.
⊞ Il doit commander un projet/une mission
⊞ Il est empêché par un handicap.
⊞ Quelqu’un le fait rire/pleurer
Comme ces questions peuvent te paraître un peu floues, voici un exemple concret avec un personnage de mon univers. Essayons avec Charlie, qui est une adolescente plutôt taciturne, qui ne parle pas beaucoup, sportive et qui donne peu d’importance à ce qui l’entoure.
Un membre de sa famille/ses amis vient de décéder
Elle ne pleure pas. Charlie a tendance à refouler ses émotions et à les accumuler. Pleurer est, pour elle, un signe de faiblesse.
Un ultimatum l’oppresse
Si l’ultimatum lui semble concret, elle saura d’ores et déjà quoi choisir. Elle n’hésite que très rarement. Dans le cas contraire, elle laisse couler.
Il doit commander un projet/une mission
Elle est très à cheval sur l’ordre, elle n’hésitera pas à hausser le ton s’il le faut.
Il est empêché par un handicap
Charlie est très rancunière, de la vie ou d’elle-même. Si son handicap est dû à quelque chose qu’elle a commis, elle se haïra. Si c’est à cause de quelqu’un d’autre, elle le haïra aussi.
Quelqu’un le fait rire/pleurer
Charlie est quelqu’un de blasée. Si on lui tire un sourire, un rire ou des larmes, c’est que pour elle cette personne vaut le coup d’être dans sa vie.
CONCLUSION
En conclusion pour la description morale d’un personnage, c’est surtout de bien savoir doser ce que l’on dit de lui. Évidemment, tout à chacun, on peut ne rien du tout mais le récit serait plat et l’histoire n’aurait aucune saveur. Donc fais bien attention à créer un caractère qui paraîtra vivant plutôt que désuet aux yeux du lecteur.
J’espère que cet article t’a plu, comme toujours : n’hésite pas à proposer des caractères moraux/personnalités dans les commentaires, je serais ravie de découvrir ce que tu as à proposer ! Sur ce, à très bientôt pour un prochain article.
COMMENTAIRES

SARAH
Véritable couteau-suisse qui alterne entre de multiples activités, j’ai créer ce blog afin de partager mes découvertes, mes recherches et mes projets. J’espère également faire de belles rencontres 🌻
Abonne toi pour plus d'articles ! Reçois régulièrement la newsletter de flyhigh, c'est-à-dire: des extraits de textes, des exclusivités, etc !
PROJET D’ÉCRITURE : MEMORIES OF WOMEN
2022 — / EN COURS DE 🛠️
PROJET D’ÉCRITURE : THE LIFELESS
2022 — FIN PRÉVUE INCONNUE — EN COURS DE 🛠️
nanowrimo planner
imprimable & digital / EN COURS DE 🛠️
PENSER, CONCEVOIR & CRÉER UN BLOG
LITTÉRATURE — EN COURS DE 🛠️
le monde de l’édition
guide géant — EN COURS DE 🛠️
C’est ta première visite et tu te sens légèrement perdu ? Pas de soucis, car je t’ai confectionné une carte digne de ce nom pour t’aider à te repérer. Alors suis-moi, clique sur le logo ci-dessous !
“ La lecture agrandit l’âme,
et un ami éclairé la console.”
— DE VICTOR HUGO

J’aurais dû prier pour ne jamais naître. Parfois, les choses ne se passent pas comme on le voudrait. Moi, j’ai su que j’avais tiré ma mauvaise carte quand mes parents se sont effondrés sous mes yeux en m’abandonnant. La fin du jeu est marquée au sang sur mon front, un mauvais « game over » lourd à porter. Je suis devenue un animal dépourvu de pattes et je sais que je perdrai à ce jeu qu’est la vie.